Un cerveau complexe
Notre cerveau est constitué de trois parties : le cerveau reptilien, le cerveau limbique et le néocortex. Le cerveau limbique est le siège des comportements primaires comme l’instinct de survie. Il est donc normal que nous ressentions de la peur face à certaines situations car cette partie du cerveau peut percevoir un danger imminent. Mais cette peur peut devenir pathologique : on parle alors de phobies (zoophobie, agoraphobie, aviophobie…), et ces peurs excessives peuvent devenir problématiques dans diverses situations . Alors, comment y remédier ?
Qu’est-ce qu’une phobie ? Quels sont les symptômes ?
La phobie est définie comme une peur irrationnelle face à une situation qui pourrait ne présenter aucun danger. Elle est à l’origine d’un stress et d’une angoisse incontrôlable. Une attitude d’évitement des situations anxiogènes se met ainsi en place.
La personne phobique est incapable de surmonter sa peur qui devient alors paralysante. Diverses symptômes sont à noter : rythme cardiaque qui s’accélère, rougissement, attaque de panique, nausées, tremblements. Les phobies deviennent de ce fait un handicap qui impacte la vie socioprofessionnelle et qui provoque des souffrances à la personne mais également à l’entourage, pouvant conduire à la dépression voire au suicide.
Peut-on réellement trouver les causes de la phobie ?
La phobie est un déplacement d’une angoisse vécue dans une situation antérieure vers un objet extérieur. Il est plus confortable pour l’inconscient de pouvoir créer une angoisse sur un objet existant, et ainsi tenter de maîtriser cette angoisse par la fuite de cet objet. Qui a-t-il de plus angoissant que de ressentir justement de l’angoisse sans en connaitre la raison ? L’inconscient de ce fait apporte une solution à cette problématique en inventant de toute part un objet phobique. Il est donc difficile de connaitre la cause de la phobie, mais cela reste tout de même possible par le biais d’une psychanalyse.
Quels sont les différents traitements face à une phobie ?
Cette névrose peut se soigner grâce à l’aide d’une psychothérapie. Le traitement médicamenteux n’est pas une obligation, excepté dans certaine cas ou la phobie est devenue très envahissante et ne permet plus au patient soit de sortir de son domicile, soit de ne plus être en mesure de supporter la charge émotionnelle insupportable.
Les thérapies cognitivo-comportementale (TCC) sont un outil que j’utilise face aux angoisses. Elle se passe en plusieurs temps : une évaluation des peurs sous forme d’échelle, la confrontation aux situations stressantes par pallier en cabinet, des exercices de pratique à appliquer au quotidien, et de la relaxation. Cette thérapie donne d’excellents résultats. La guérison peut intervenir en quelques séances voir en quelques mois pour les formes les plus compliquées.
Est-il possible de vivre avec une phobie ?
La plupart du temps, la phobie permet de vivre normalement lorsque la personne n’est pas confrontée à l’objet de sa peur. La phobie appartient aux troubles anxieux. Il est donc important de privilégier une bonne gestion de son anxiété pour éviter que la phobie ne devienne trop importante. Les techniques de relaxation tel la méditation et des techniques de respiration permettent de diminuer l’anxiété du quotidien.